Restituer la lumière dans les tableaux anciens
Dans le cadre du thème de la lumière traité en cours de culture artistique et audiovisuelle, nous avons choisi de nous intéresser à la façon dont les restaurateurs restituent la lumière dans les tableaux anciens.
Nous avons eu la chance de pouvoir rencontrer un grand professionnel, Serge Tiers, père de l’une des membres de notre équipe. Nous avons été fascinés par l’atmosphère imperturbable qui règne dans l’atelier de restauration. L’endroit est calme, hors du temps alors qu’il est situé boulevard de Charonne, dans un quartier animé de la ville. Chaque jour, les restaurateurs s’enferment sous la verrière, et s’attellent à la conservation minutieuse du patrimoine artistique mondial.
À travers ce sujet, nous avons eu envie de faire découvrir les enjeux que recouvrent la traduction de la lumière dans la peinture et sa restitution à travers le travail du restaurateur. Nous avons également voulu retranscrire l’esprit qui règne dans cet atelier associant créativité ludique, retouche méthodique, et concentration à toute épreuve.
Serge Tiers nous a expliqué que, pour analyser les accords lumineux créés par un peintre, il fallait examiner le tableau sous différents éclairages. Eclairage naturel mais aussi éclairage artificiel car chaque lumière produit des effets différents sur la matière picturale. Il s’agit davantage de retrouver un équilibre chromatique entre les différentes parties de l’image plutôt que de rendre à l’œuvre ses couleurs d’origine, car chaque couleur et chaque vernis s’oxydent au cours du temps.
Nous aurions souhaité poursuivre plus loin notre entretien avec Serge Tiers tant sa rencontre nous a passionnés. Nous le remercions du temps qu’il nous a accordé.
L’équipe
Ce sujet, intitulé “La Lumière dans la restauration d’œuvres d’art”, a été réalisé dans le cadre du cours de culture audiovisuelle et artistique par une équipe d’élèves du BTS audiovisuel de l’EICAR.
- Image : Aloïse Goupil Tiers
- Son : Maxime Orsini
- Montage : Roxane Maffre et Antoine Leclercq
Nous avons choisi de tourner avec deux caméras, pour avoir un rendu plus dynamique. L’utilisation d’un boitier reflex à capteur plein format allié à une longue focale nous a permis de faire des plans à faible profondeur de champ et à filmer dans un lieu ayant une faible luminosité en raison de l’heure et de la saison hivernale. Nous souhaitions faire des gros plans sur les tableaux et sur les outils utilisés par les restaurateurs.
Nous aurions voulu nous passer de commentaire mais il nous a semblé compliqué de laisser le spectateur sans explication dans un format court tel que celui imposé par l’exercice (3 minutes engagent à une restriction sévère, qui nous a semblé peu viable avec la conception d’un sujet abouti).
Par ailleurs il s’est avéré que mettre en scène des individus que l’on connait n’est pas forcément plus facile que de filmer de parfaits inconnus.