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Comme une 69e édition du Festival de Cannes

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Comme une 69e édition du Festival de Cannes
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Après 10 jours de soleil – et 3 gouttes les 2 premiers jours – il est temps de clore cette édition du Festival de Cannes. Riche, dense et éreintante (!), elle s’est déroulée sous un étonnant « culte-caché » de la Nouvelle Vague française.

 

En entrée, un photogramme (fortement jauni pour rappeler le désert du Fury Road de « Dear President », projeté l’an dernier ?) tiré du mythique Le Mépris de Jean-Luc Godard. Michel Piccoli grimpant les marches de la villa Malaparte à Capri comme seule logo-bannière durant 10 jours.

Et puis – après Eastwood, Allen, Bertolucci, Varda – cette Palme d’honneur attribuée à Jean-Pierre Léaud. Véritable icône du cinéma français, des 400 coups à Domicile conjugal, entre La chinoise et La maman et la putain et aussi J’ai engagé un tueur de Kaurismaki ou Visage de Tsai Ming-Liang. Il jouait dans un film cette année, étonnement projeté en séance spéciale, La mort de Louis XIV, du toujours sémillant Albert Serra, où ils ont figé à jamais, les derniers jours du Roi Soleil – Truffaut ?

Étrange affiliation au cinéma français des 50-70’s qui ne trouvera pas de réelles résonances au sein de la compétition.

Le jury de George « Mad Max » Miller a rendu son verdict en ce dimanche 22 mai

afp.com/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

La palme d’or pour un cannois : le britannique de 80 ans, Ken Loach. Le Réalisateur déjà palmé en 2006 (avec le poignant Le vent se lève) et sélectionné une dizaine de fois. Son film, Moi, Daniel Blake, aborde comme souvent un sujet social tout à fait d’actualité, celui d’un homme d’âge mur qui doit retrouver du travail après s’être relevé d’une attaque cardiaque… Projeté le deuxième jour, le film a su rester dans les têtes du Jury durant toutes les festivités. Il a su parvenir à faire le fameux consensus qui mène au Graal au terme de délibérations parmi les plus longues de mémoire du Festival.

Donner la palme d’or à un grand cinéaste, maître reconnu, comme Cannes aime les (ré)inviter, apparaît comme un peu académique. Mais ce n’est pas le meilleur terme pour parler du film, qui bien que peu original, nous faire réfléchir sur de l’humain, du vécu, face aux aberrations que sont devenues nos sociétés post-past-industrielles, entre bureaucratie aveugle et capitalisme sourd, la vie est là, des liens vont se faire. La causa, les acteurs, la mise en scène nerveuse de Loach emportent la mise.

Un palmarès local ?

Le reste du Palmarès fait la part belle aux autres auteurs cannois : Xavier Dolan, avec Juste la fin du monde, continue sa progression après Mummy, Prix du Jury 2014, en adaptant, à sa façon, le regretté dramaturge Jean-Luc Lagarde. Un long, très long, clip… Et un « all star cast » made in France : Nathalie Baye + Vincent Cassel + Marion Cotillard + Emma Seydoux + Gaspard Ulliel = ???
Le film attire le Grand Prix du Jury (la presque palme, promise pour le prochain ?) . Le cinéaste canadien prodige (6e long à seulement 27 ans) saura rebondir et peut-être retrouver la grâce, déjà aperçue chez lui avec Lawrence anyway.

 

Mise en scéne, scénario, interprétation…

Cristian Mungiu pour Bacalaureat et Olivier Assayas pour Personal shopper se partagent le prix de la mise en scène. Autant le roumain Mungiu nous ensorcelle (comme déjà, avec sa palme de 2007 pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours), autant l’unique français présent au palmarès a partagé les festivaliers…

Ashgar Farhadi, avec Le client s’impose comme l’un des grands cinéastes actuels. Prix du scénario et Prix d’interprétation masculine pour son épatant acteur Shahab Hosseini. Et dire que l’on ne devait pas donner deux prix à un même film !?! Une oeuvre qui prolonge ses questionnements sur le couple quand le passé resurgit de façon inopinée. Farhadi revenant en Iran après le succès international de Une séparation en 2011 et son escapade française, Le passé en 2013, récompensé à Cannes par un Prix d’interprétation féminine à Bérénice Béjo.

Ce fameux prix d’interprétation féminine 2016 pour Jaclyn Jose qui irradie (dans un environnement bien sombre) dans le film du cinéaste philippin Brillante Mendoza. Ma’Rosa est un film nocturne et lancinant sur la circulation de l’argent et le matriarcat dans un pays émergent.

Le Prix de CST (Commission Supérieure Technique) est pour Mademoiselle de Park Chan-Wook. Prix tout à fait mérité, quand bien même le film a troublé (et trouble encore) la majorité des spectateurs cannois.
On peut regretter que l’autre grand film coréen du festival : Goksung / The Strangers du déchaîné Na Hong-Jin n’ai pas été récompensé. Film de genre(s) dans sa comédie ésotérique ou thriller rural plein de Zombies, de rites sataniques et de cannibalisme, qui ferait passer L’exorciste de Friedkin (dont La Leçon de cinéma a été très appréciée mercredi après-midi) pour un film pour enfants. La scène de chamanisme restera un des grands moments du cru de cette année.

 

Où sont les femmes ?

Andrea Arnold obtient elle le prix du Jury pour son road movie de teenager American honey. Un film qui pointe un regard brut et non brutal sur l’altérité, sur la naissance de l’amour… L’une des rares femmes en compétition, avec la française Nicole Garcia et l’allemande Maren Ade. 3 sur 21, soit moins de 15%…

No comment. Ou plutôt si, commentons.
Seule Jane Campion est lauréate d’une palme d’or (La leçon de piano en 1993). Quelques femmes ont eu des récompenses d’auteurs.
3 Grand Prix du Jury : pour Marta Meszaros (1984), Naomi Kawase (2007), Alice Rohrwacher (2014).
6 Prix du jury, dont 3 pour Andrea Arnold (2006, 2009 et 2016), 2 pour Samira Makhmalbaf (2000, 2003) et un pour Marjane Satrapi (2007).
1 seul et unique Prix de la mise en scène décerné à la soviétique Ioulia Solnseva (1961).

Les choses changent, les choses vont encore changer, mais petit à petit.

 

 

Les oubliés

Certaines impasses du Jury n’auraient pas juré dans cette catégorie.
Toni Erdmann de l’allemande Maren Ade, buzz du Festival, favori de la presse internationale comme française, impossible à voir en séances supplémentaires. Mais le film trouvera sa revanche, en tout cas son public.
Aquarius du brésilien Kleber Mendonça Filho, sonnant le retour enchanté de la diva Sonia Braga, aurait pu attirer l’attention du Jury.
Patterson du pimpant et toujours hirsute Jim Jarmusch au sommet de sa poétique nihiliste ! Le dandy new-yorkais a su aussi amener avec lui un docu sur Les Stooges et un Iggy Pop bien (sur)vivant! I wanna be your dog comme seul lien entre les deux films.
Loving du talentueux Jeff Nichols qui, sans faire l’unanimité, renvoie une originale image du cinéma US, moins axée sur le cynisme et la violence. Le renouveau US ?

 

Pour le reste, si Pedro Almodovar maîtrise son sujet et émeut avec Julieta, c’est peut-être du déjà vu ? Bruno Dumont avec Ma loute, déjà sorti en salle, continue de nous surprendre. Les Dardenne avec La fille inconnue et la remarquable Adèle Haenel ont eux, peu surpris ! D’autres films de la sélection sont passés plus inaperçus. Ou trop tôt, ou trop tard, mais pas en phase avec les spectateurs, la presse et surtout le jury… Paul Verhoeven, Cristi Puiu, Nicole Garcia, Nicolas Winding Refn, Sean Penn.

 

Un Festival, des Sélections

Les autres sélections du Festival donnèrent, elles aussi, leur lot de découvertes prometteuses.
À La Quinzaine des réalisateurs, vedette de la cérémonie de clôture, Divines d’Houda Benyamina remporte une Caméra d’Or méritée.
Pour La semaine de la critique, Diamond Island de Davy Chou. Élégie raffinée sur les derniers jours de la jeunesse dans les faubourgs de Phnom Penh.
Et Ma vie de courgette de Claude Barras avec un scénario de Céline Sciamma, illustre la bonne santé de l’animation française.

Enfin, rendons hommage à l’une des plus douces et belles émotions du Festival. Encore à la Quinzaine des réalisateurs. Le film documentaire de Sébastien Lifschitz, Les vies de Thérèse. Ou la magnifique histoire d’une époque à travers le parcours d’une femme douce et belle.

Bref, des films, des films et encore des films… Je suis épuisé, jamais je ne retournerai là-bas.

CLAP DE FIN !

PS : Vivement l’année prochaine !

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